Comment rénover son intérieur de façon durable et écologique ?
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Atelier Sésame
- 08 avril 2021
- Design écologique
Construire une maison éco-responsable n’est aujourd’hui plus un problème. Depuis 2013, toutes les nouvelles constructions sont soumises au RT 2012, une réglementation thermique qui a pour objectif de limiter les consommations énergétiques des bâtiments neufs. A noter que cette année, c’est la réglementation thermique 2020 qui doit être prise en compte. Plus ambitieuse, elle permettra d’obtenir des maisons et des immeubles neufs plus performants, plus respectueux de l’environnement et à énergie positive (qui produiront leur propre énergie renouvelable).
En revanche, rénover une maison (ou un appartement), plus ou moins ancienne, de façon durable et écologique est plus complexe. Les nouveaux projets de rénovation écologique doivent prendre en compte l’amélioration des performances énergétiques, mais pas que ! Le cahier des charges pour s’inscrire dans une démarche de développement durable est très complet : isolation thermique des murs, ventilation, matériaux employés, appareils basse consommation, etc…
Les architectes d’intérieur d’Atelier Sésame vous donnent quelques conseils pour réussir son éco-rénovation.
Rénovation énergétique : consommer moins mais mieux
La rénovation énergétique est une première étape pour une maison écologique. Cela comprend :
- les travaux d’isolation
- la ventilation
- l’installation d’un chauffage ultra-performant
- la régulation du chauffage
Ces différents travaux permettent d’améliorer la performance énergétique de votre habitation.
On repère dans un premier temps les différents ponts thermiques du logement, c'est-à-dire les endroits où la perte de chaleur est la plus importante. Cela concerne généralement la jointure des murs et des sols, l’encadrement des fenêtres et la toiture. Une bonne isolation thermique permet de conserver la chaleur à l’intérieur de l’habitat quand il fait froid et donc de moins chauffer l’hiver, et de garder la fraîcheur à l’intérieur quand il fait chaud dehors et donc d’utiliser moins de climatisation.
Bon à savoir, de nombreuses aides mises en place par l’Etat, les collectivités locales et les fournisseurs d’énergie existent pour financer ce type de travaux. Pour en bénéficier, vous devez faire réaliser vos travaux par des entreprises du bâtiment ou des artisans labellisés RGE, Reconnu Garant de l’Environnement.
Choisir des matériaux respectueux de l’environnement
Si cela paraît évident, il n’est pas facile de s’y retrouver parmi tous les labels existants : matériaux biosourcés, matériaux biodégradables ou encore matériaux recyclables. C’est là qu’entre en jeu votre architecte d’intérieur. Il sera à même de vous guider vers des matériaux produits de manière durable et qui ont un faible impact environnemental. Par exemple pour l’isolation on privilégiera un enduit à base de chaux chanvre qui apporte une correction thermique tout en laissant respirer les murs. Ce type d’enduit est bien plus respectueux de l’environnement que les traditionnelles laines de verre dont le bilan écologique est mauvais et qui sont en plus difficilement recyclables.
Choisir des matériaux sains
Dans la même logique, il est important de sélectionner des matériaux qui font attention à nous et non nocifs pour notre santé. L’objectif est de limiter le plus possible l’utilisation de produits dits COV (Composants Organiques Volatiles). Pour cela on privilégie les matériaux peu transformés et les peintures en phase aqueuse ou acrylique. La plupart des fabricants de peinture n’indiquent pas les composants. Choisissez donc une marque de peintures naturelles dont la composition est clairement précisée et qui n’utilisent pas de produits issus de la pétrochimie.
La qualité de l’air intérieur de votre logement n’en sera que meilleure.
Limiter le nombre de matériaux
Peut-être plus difficile à mettre en place, mais limiter le nombre de matériaux lorsque l’on rénove sa maison ou son appartement est une bonne solution lorsque l’on se lance dans une construction écologique ou dans l’éco-rénovation. On peut par exemple choisir d’utiliser le même revêtement de sol pour la cuisine et la salle de bain ou la même faïence ? Cela limite les approvisionnements et donc les émissions de CO2, et permet d’optimiser les coûts et d’harmoniser votre intérieur.
Autre astuce pour limiter le nombre de matériaux : utiliser le plus possible ce que l’on a déjà comme le parquet qui parfois nécessite seulement d’être poncé, nettoyé et vernis plutôt que d’être changé.
Sourcer localement
Au-delà de la composition même du produit, il peut être écologiquement intéressant de prendre en compte d’où il vient. En vous fournissant près de chez vous vous limitez drastiquement l’empreinte carbone du produit qui n’aura pas fait des milliers de kilomètres pour vous rejoindre. En plus de diminuer les gaz à effet de serre, ce type de pratique permet de faire vivre les artisans près de chez vous. Là encore votre architecte d’intérieur est tout à fait à même de vous parler de son réseau et de vous présenter des artisans locaux avec qui il aime travailler.
Choisir des meubles de seconde main
Enfin, comme dans l’industrie du textile, le marché de l’occasion offre de très nombreuses possibilités en termes de décoration. Plusieurs sites de meubles vintage et d’objets de décoration ont vu le jour sur internet. Plus qu’une tendance, ces sites répondent à des enjeux très actuels. En achetant un produit de seconde main, ou en redonnant vie à un meuble de famille, on agit de façon responsable, raisonnable et durable. Autre avantage à acheter un meuble de seconde main : s’offrir une pièce parfois unique que l’on ne retrouvera pas chez son voisin ou ses amis. Que ce soit en ligne ou chez un vendeur physique, on trouve des meubles et des objets de décoration à tous les prix.
Pour être totalement transparent, les éco-rénovations demandent un effort financier plus important qu’une rénovation lambda. Le fait de n’acheter que des produits ou matériaux qui ne sont pas composés de substances nocives pour la santé et qui respectent l’environnement en termes de production et de transport a un coût. Cependant vous ferez des économies financières sur le long terme : les procédés de rénovation traditionnels s’abîment rapidement, soit parce qu’ils ne sont pas adaptés, soit parce qu’ils ont mal été mis en œuvre.